contractions musculaires plus fortes se produisent avec des impulsions de 300-400 s, mais elles
produisent également une stimulation significative des fibres sensorielles.
Fréquence d'impulsion
La fréquence est très importante dans la NMES parce que la corrélation physiologique de la fréquence
est l'activation de l'UM temporelle. En d'autres termes : le réglage de la fréquence
d'impulsion/salve/battement correspond au réglage de la fréquence à laquelle toutes les UM activées
se déclenchent pendant la contraction musculaire provoquée. Le courant pulsé biphasé peut être
délivré sous forme d'impulsions (fréquence d'impulsion) ou de salves d'impulsions (fréquence des
salves). Le réglage de la fréquence entre 30 et 60 Hz est nécessaire pour obtenir une activation
optimale des UM temporelles pendant la contraction tétanique des muscles fusionnés, car la
recherche a établi que la fréquence moyenne de fusion des muscles squelettiques est d'environ 50
Hz (ou pps/bups). Initialement, des fréquences basses (20 Hz) et de courtes contractions/longs temps
de relaxation peuvent être utilisés pour minimiser la fatigue musculaire. Il est à noter que le taux de
fatigue musculaire pendant la NMES est supérieur à celui observé lors d'une contraction volontaire.
La fréquence de stimulation affecte également la génération de force. Les forces maximales sont
produites par des contractions tétaniques à 60-100 Hz. Cependant, ces fréquences entraînent non
seulement une plus grande fatigue, mais aussi plus d'inconfort et de risques de lésions musculaires,
en particulier chez les patients (la stimulation tétanique fait l'objet de nombreuses recherches chez
les athlètes/personnes en bonne santé plutôt que chez les patients souffrant de dysfonction
musculaire). Des forces plus faibles (environ 65 % de force) sont obtenues avec une stimulation à des
fréquences plus basses de 20 Hz qui produisent beaucoup moins de fatigue. Cependant, la
comparaison des gains de force produits à 20 Hz, 45 Hz et 80 Hz dans le muscle quadriceps fémoral
normal n'a montré aucune différence significative.
Cycle de service (rapport ON:OFF)
Le temps d'activation (ON) est le temps, mesuré en secondes, pendant lequel le courant électrique
est délivré au muscle cible. Sa durée correspond à la durée de la contraction musculaire volontaire.
Inversement, le temps d'inactivité (OFF) est le temps, également mesuré en secondes, pendant lequel
il n'y a pas de courant dans le muscle cible. Sa durée correspond à la durée de la période de repos
entre deux contractions successives. La relation entre le temps ON et le temps OFF est généralement
exprimée sous la forme d'un rapport.
Par exemple, le réglage d'un temps ON de 10 secondes et d'un temps OFF de 30 secondes produit
un rapport ON:OFF de 10s:30s. Un tel rapport signifie que le temps de repos entre deux contractions
successives provoquées est trois fois plus long que le temps de contraction (1:3).
Le rapport ON:OFF doit être modifié pour correspondre aux caractéristiques de fatigue du muscle
stimulé. Une rampe modérée de 2 à 3 secondes devrait être utilisée, sauf en cas d'intensité de courant
élevée, où des temps de montée et de descente en puissance plus longs (5 secondes) peuvent être
plus appropriés. Il est prouvé que si le temps ON est de 10 secondes, le temps OFF doit être d'au
moins 60 secondes pour éviter la fatigue. Si le but du traitement est de renforcer le muscle, le
traitement peut être poursuivi en plusieurs séances en augmentant la fréquence jusqu'à 100 Hz et en
modifiant le cycle de service afin d'allonger le temps de contraction et de réduire le temps de
relaxation. Certains indices portent à croire que plus la force de contraction induite dans le muscle
est élevée, plus les gains de force sont importants. De plus, l'induction de la fatigue est un élément
important de tout programme de renforcement (en modifiant le cycle de service), même si dans les
premières séances de traitement des muscles affaiblis, les paramètres sont choisis pour minimiser la
fatigue.
Les cycles égaux (1:1) ne sont utilisés que pour les patients plus forts/en forme et dans la phase finale
du programme de réadaptation. Des rapports plus élevés sont utilisés pour les patients les plus faibles